Un peu d'histoire...
Saint Vincent de Cosse
Petit village de 365 habitants , 719 hectares , au cœur du Périgord Noir situé à la porte d’entrée du triangle d’or Beynac , Domme , Sarlat , en passant par Castelnaud , Les Milandes , La Roque-Gageac.
Cette terre d’histoire et de liberté, est dotée d’un patrimoine saisissant.
Il fait bon vivre dans ce paisible village au centre d’une région touristique renommée pour ses identités culturelles, historiques et gastronomiques où la municipalité tient à conserver ce cadre de vie si cher aux Vinécossoises et aux Vinécossois .
Deux églises se dressent, dont une datant du 12 ème siècle est inscrite au Patrimoine et a donné son nom au lieu-dit la « Vieille Eglise « .
Trois châteaux privés dominent le village dont un hôtel-restaurant – Monrecour – Aiguevive situé en plein cœur du village et Panassou édifié au 17 ème siècle classé aux monuments historiques.
Vous trouverez trois bases de canoës, une aire de camping-car, un camping, plusieurs chambres d’hôtes, des gîtes, une conserverie de volailles grasses, des terres de noyer, de noix, de truffes et autres dérivés de l’élevage de canards.
Lorsque vous partirez en balade sur les chemins pédestres vous découvrirez les secrets de ce village, ses ruelles étroites, ses lavoirs, ses murs de pierres sèches, ses sentiers dévoilant des vues extraordinaires. Vous pourrez aussi contempler le magnifique porche et son chemin datant de l’époque Gallo-Romaine, la Chartreuse, de nombreuses maisons de caractère, le moulin à eau, un lieu de départ de vols en montgolfières.
Bordée sur un côté par la rivière Dordogne, Saint Vincent De Cosse est propice à la baignade, à la pêche au sein d’espaces naturels.
Au bas des côteaux calcaires entièrement boisés, une longe d’habitats individuels exposés plein sud côtoie une terre de plaine agricole.
Saint Vincent De Cosse ….venez le découvrir ….nous saurons vous accueillir …avec courtoisie et convivialité.
Un lieu de vie accueillant dès la préhistoire…
La commune de Saint Vincent de Cosse est située dans une région qui fut favorable à l’installation des premiers hommes comme l’atteste la découverte des traces d’un outillage préhistorique varié sur la commune.
Le site bénéficie en effet de nombreux atouts : une source abondante, un relief rocheux offrant des abris naturels, des coteaux bien exposés et une voie de communication : la vallée de la Dordogne.
Promeneur, sois attentif au moindre caillou de nos chemins, c’est peut-être un précieux silex de nos ancêtres.
Nos ancêtres les « gaulois »…
Ces coteaux biens exposés et cette plaine fertile ont favorisé dès l’âge du bronze (2700 à 900 av. J.-C.) l’installation d’une population ligure puis de peuplades celtiques à l’âge de fer (vers 800 av. J.-C). Les Celtes étant des pasteurs plutôt que des agriculteurs ont commencé ce lent travail d’épierrage dont les murs bordent encore nos chemins et constitue les terrasses envahies par la forêt aujourd’hui.
La source du village témoigne de cette occupation par son ancien nom « Boulbonne » rappelant le nom celtique d’une divinité gauloise.
Aujourd’hui elle est appelée Aigue Vive.
L’occupation gallo-romaine…
Sans aucun doute Saint Vincent de Cosse a abrité une importante exploitation gallo-romaine du 1er au 5ème siècle.
La présence d’une villa gallo-romaine fut révélée en 1817 par la découverte au lieu-dit Le Coustaty de deux mosaïques qui furent malheureusement détruites.
La construction du chemin de fer en 1882 mis à jour d’autres vestiges qui furent vendus comme matériau de gros œuvre et de multiples objets qui appartiennent pour la plupart à une collection privée.
Le promeneur attentif ne devra pas s’étonner de découvrir un chapiteau ou un fût de colonne au sein d’un mur en pierre de maisons de particuliers.
Le nom de Coustaty proviendrait de Constantinus, empereur romain.
Ce site était connu de longue date des paysans des environs qui y avait trouvé des pièces de monnaies parmi des pans de murs en ruines.
La légende raconte qu’un ancien aqueduc romain aurait servi de souterrain entre 2 des 3 châteaux de Saint Vincent, mais il reste encore à découvrir…
Le promeneur peut cependant toujours emprunter « la voie romaine », chemin en partie dallé traversant un porche pittoresque et ayant servi à relier le coteau de Larrit (probablement un lieu de réserves et de grenier) à la villa du Coustaty dans la plaine puis conduisant au travers d’un gué naturel de la rivière au pressoir gallo-romain d’Allas Les Mines encore visible.
La viticulture a donné son nom à Saint-Vincent (patron des vignerons).
L’époque mérovingienne…
Chaque étape de l’Histoire a laissé ses traces dans notre commune.
Ainsi la vieille église est entourée d’un cimetière mérovingien datant du VIème au VIIème siècle.
L’histoire des Mérovingiens est marquée par l’émergence d’une forte culture chrétienne après l’effondrement de l’empire romain.
Plusieurs sarcophages mérovingiens ont été découverts à l’ombre de la noyeraie jouxtant la vieille église.
Ouvert en 1884 l’un de ces sarcophages a révélé sur la face intérieure de son couvercle le nom de la première habitante connue de St Vincent : « Claudia ».
Le promeneur découvrira un chrisme mérovingien gravé sur la façade de la vieille église.
Aujourd’hui le cimetière du village occupe toujours ce site, appelé autrefois « Lou Salvadou » signifiant Le Salut.
Il est à peu près certain que toute l’histoire religieuse de ce coin de la vallée de la Dordogne a pris naissance ici, entre Saint Vincent et Bézenac, bien avant les autres paroisses voisines.
Le Moyen-Age et ses châteaux…
Délaissant la plaine soumise aux caprices de la rivière et aux incursions normandes du IXème siècle, les habitations se sont plutôt alors regroupées autour de la source d’Ayguevive.
Au moyen-âge, Saint-Vincent est sous la protection du seigneur de Beynac, le village subira la guerre de 100 ans et particulièrement les luttes avec Castelnaud qui tenait l’autre rive.
L’histoire s’écoule donc ici amenant au fil du temps une alternance de périodes calmes et mouvementées suivant en marge la grande histoire de la France.
La population comme partout dans le royaume est sous protection de plusieurs seigneurs, propriétaires des terres, et de ce fait soumise à de nombreux impôts ou fermages.
De par sa plaine fertile il est probable que la commune de St Vincent était une importante ressource du château de Beynac, constituée de polyculture, de cueillette et d’élevage.
Nos coteaux portent encore la trace des efforts d’adaptation du site à l’agriculture avec une multitude de murets en pierres bordant nos chemins.
Deux repaires nobles dépendaient de Beynac correspondant probablement aux actuels châteaux de Panassou et de Monrecours
A un quart d’heure de marche du village, le promeneur peut découvrir à la sortie d’un bois, l’imposant château de Panassou, du XVème siècle, qui se visite lors des journées du patrimoine au mois de septembre.
Le château de Monrecours, fier de 4 siècles d’histoire ponctués de restaurations et d’embellissements propose aujourd’hui au promeneur une savoureuse carte de notre cuisine régionale et un hébergement de qualité dans un cadre majestueux.
Guerre de religion et révoltes
A la fin de la guerre de 100 ans, la désolation était générale à St Vincent de Cosse et das toute la région. De nombreux édifices sont en ruines et les paroisses sont dépeuplées. AU 16ème siécle, les seigneurs de Beynac et de Castelnaud s’étant convertis au calvinisme ; les guerres de religions au 16ème siècle apportèrent certainement à la commune son lot de troubles, notamment par le passage de la troupe calviniste du capitaine « Peilletou » qui signifie attrape-tout enpatois.
La batellerie, corporation très organisée et assurant la liaison commerciale avec Bordeaux, permis de répandre les théories sociales prêchées en assemblées par les ministres de la religion réformée.
Avec la misère générale qui suivit les guerres de religion, ces idées égalitaires, écoutées attentivement par « les croquants », contribuèrent à créer à travers le Périgord plusieurs mouvements de révolte aux 17ème et au début du 18ème siècle.
L’habitat témoin de l’histoire
Au 17ème siècle l’habitat se fixa selon une répartition qui perdure encore aujourd’hui.
Une zone principale d’habitations qui s’étire aux pieds des coteaux d’Est en Ouest :
quelques habitations autour de la « vieille église,
un groupe plus important au lieu-dit Larrit,
le plus important au bourg, initialement constitué autour de la source d’Ayguevive et qui bénéficia en 1864 de la construction de la « nouvelle église », puis de la mairie et de l’école en 1880.
Un habitat dispersé dans les coteaux en différents hameaux.
Un habitat sur le site originel de la villa gallo-romaine du Coustaty.
Les 2 châteaux de Monrecours et de Panassou.
Après le tracé de la route de la vallée en 1854, le passage de la voie ferrée en 1884 a nécessité la construction d’une halte et d’une maison de garde-barrière utilisées différemment aujourd’hui.
Le chemin de fer entrainera la disparition de la batellerie au début du 20ème siècle mais favorisera la construction d’une usine de briquette de lignite dont les vestiges imposants sont encore visibles dans la plaine. N’ayant guère fonctionné que pendant les 2 guerres, elle s’est accompagnée de la construction pour son personnel, de quelques maisons encore habitées aujourd’hui.
Même si la configuration du relief se prêtait peu à l’habitat troglodytique, une famille habita une caverne jusqu’au milieu de 20ème siècle.